Le post que je m’apprête à écrire me ronge depuis longtemps. Il est sans nul doute complètement futile. Je l’assume. Nous avons tous nos démons. Ces petits détails sans importance aucune qui vous pourrissent la vie. Vraiment. Et nous le savons tous. Mais rien n’y fait, à chaque fois – ou presque – que ce détail apparaît dans votre quotidien, il vous arrache une remarque, un juron voire même une colère bien sentie. Ou un post…
Evidemment, aux yeux des autres, votre ire passe pour de la stupidité, de la bêtise ou même pour un égarement mental. Je me rappelle d’un professeur d’histoire de la musique que j’ai eu à l’Ihecs – Bernard Wodon pour ne pas le citer, comme on dit – qui nous a narré une histoire de la plus haute importance. Ce monsieur, très passionné et au final très passionnant quand on prenait la peine d’écouter ce qu’il disait, nous a dit qu’il avait failli perdre son poste à cause d’un ministre de la Communauté française.
Nous, friands de combat du pot de terre contre le pot de fer, avons demandé plus d’explications. Imaginez notre tête lorsqu’il nous a annoncé que son “combat”, perdu, portait sur la musique d’attente du standard téléphonique de la CF. Il aurait voulu qu’on passe de la musique wallonne… Tout un programme. Qui nous a bien fait rire. D’ailleurs, j’en ris au moment de rédiger cet important billet.
Mais revenons à mon démon, celui qui me hante depuis déjà quelques années. Mon compère @Shalf pourra en témoigner, je lui en parle souvent – une obsession, je vous dis monsieur, une obsession.
Je demande solennellement qu’on arrête de mettre d’insignifiantes branches de persil, de persil plat, de céleri, de cerfeuil ou quelconque autre brol vert sur quasi tous les plats que l’on peut commander dans les brasseries et restaurants bruxellois.
Il est évidemment des originaux qui trouvent cela mignon, bon pour lutter contre le cancer ou que cela donne de la couleur au plat. Mais restons sérieux. Ce brin de persil n’est qu’un cache sexe totalement inutile, comme un emplâtre sur une jambe de bois. Une peccadille pour laquelle le terme superfétatoire a été inventé.
D’ailleurs, au cours du grand sondage que j’ai réalisé sur Facebook et sur Twitter, 100 % des personnes ayant répondu à la question : “Vous en pensez quoi vous de la branche de persil qu’on fout sur n’importe quel plat au restaurant ?”, ont été négatives. Les réponses allaient de “C’est bien pour décorer les gencives à “Au mieux elle gâche la misère qu’il y a en dessous” en passant par la réponse proposée sur #FB “Cela me fait chier”. Pas une seule personne pour défendre ses malheureuses brindilles. Même pas Kate Moss (aucune solidarité) (Toudoumtschiii).
La plupart du temps, cette branchette est dégueu. On ne sait pas combien de temps elle a traîné dans la cuisine. On ne sait jamais trop ou la mettre car, bien élevé, on veut éviter de mettre de la sauce partout. Pour ce qui est de la couleur, il suffit de bien faire la cuisine pour ne passe se cacher derrière un brin de persil. Enfin, vous l’aurez compris. Ce n’est plus possible. Je vous demande de vous arrêtez. Cela suffit.
Une dernière chose me taraude : quel est votre avis sur le sujet ? Où mon premier débat du samedi est-il tellement sans fondement que personne n’a d’avis ?
PS : le sondage a été effectué auprès de 9 personnes. Marge d’erreur : 20 % mais on s’en fout, on part de 100 %.
Crédit photo : Yann Heurtaux.